Les plantes, quel meilleur remède pour prendre soin de votre santé et celle de votre bébé ? Consommées sous formes de tisanes, certaines plantes ont un effet stimulant sur la production de lait maternel. Ilado a demandé conseil à la naturopathe Eva Ouahbé pour choisir les plantes qui améliorent la lactation et apprendre à bien les utiliser.
Quels sont les bienfaits des tisanes d’allaitement ?
Les tisanes n’ont rien d’un philtre magique qui permettrait, à lui seul, de bien allaiter. Elles font partie d’un ensemble de pratiques qui vous permettent d’allaiter votre bébé dans de bonnes conditions. Les plantes galactogènes peuvent vous aider à stimuler la production de lait maternel et en améliorer la qualité. Ces plantes peuvent également avoir des effets bénéfiques sur votre bout d’chou, en faisant passer leurs principes actifs dans le lait maternel. C’est comme un médicament, capable de soigner les coliques du nourrisson, entre autres. Les tisanes d’allaitement sont le complément efficace, et agréable, d’une alimentation saine et équilibrée et d’une bonne hygiène de vie.
Quelles sont les principales plantes galactogènes ?
En naturopathie, on recommande de consommer certaines plantes qui stimulent la production de lait de différentes façons et à différents niveaux : du fenouil, qui contient des œstrogènes-like, de l’anis vert, un stimulant glandulaire. Autre plante amie des mamans allaitantes, la feuille d’ortie (urtica dioica), naturellement riche en flavonoïdes et véritable réservoir à vitamines (A, C, B1, D) et à minéraux (magnésium, zinc, sélénium, manganèse, silice, fer, magnésium).
N’oubliez pas que les plantes sont actives et doivent être consommées avec discernement. Les plantes galactogènes ne doivent pas être consommées pendant la grossesse, pour éviter tout risque d’accouchement prématuré. Consommer la plante qu’il faut au bon moment, voilà sans doute une notion essentielle quand on aborde la phytothérapie !
Quel est le rôle de l’hydratation dans la lactation ?
Bien vous hydrater, c’est important tout le temps. Ça l’est encore davantage en période d’allaitement. Cela ne veut pas dire boire beaucoup, mais plutôt boire en quantité suffisante pour répondre aux besoins de votre organisme. Les besoins ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Pour indication, on considère qu’il faut boire 30ml d’eau par kilo de poids corporel. Bien s’hydrater, c’est aussi consommer une eau de qualité. Evitez donc de boire l’eau du robinet ou de l’utiliser pour préparer vos tisanes et autres boissons. Utilisez plutôt une eau faiblement minéralisée. Je conseille à mes clientes les eaux minérales Mont Rouscous, Rosée de la Reine ou Moncalm, qui sont parfaites pour les mamans allaitantes.
Quel rôle joue l’alimentation en période d’allaitement ?
La priorité pour les mamans allaitantes est d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Bien manger, c’est d’abord consommer des protéines, le matériau de base de l’organisme. Elles sont présentes dans les aliments d’origine animale (poissons, viandes, lait, fromage, œufs) et ceux d’origine végétale (légumes, céréales et oléagineux). Vous devez en consommer au moins 2 à 3 par jour, dont 2 d’origine animale, à consommer le matin ou le midi. Vous vous ferez vite à ce nouveau régime alimentaire. C’est une simple question d’habitude. Autre point important : les corps gras. Ils sont essentiels à votre organisme, à condition de choisir les “bons” corps gras. L’idéal est de consommer 4 à 5 cuillerées d’huile biologique (première pression à froid) par jour, dont 3 cuillerées d’huile riche en oméga 3 (cameline, chanvre, lin, noix…). Toutes ces huiles sont fragiles. Elles doivent être placées au réfrigérateur et consommées dans un délai de 3 mois après ouverture.
Y a-t-il des aliments à éviter quand on allaite ?
S’il y a des aliments galactogènes, à l’inverse, d’autres aliments, comme le persil, le cerfeuil, l’artichaut ou la menthe, freinent la production de lait, et sont donc à éviter. Autre restriction : les crustacés et les gros poissons, tels que le saumon et le thon, qui contiennent des métaux lourds. Préférez-leur les petits poissons, comme les sardines et les maquereaux, que vous pouvez consommer 2 à 3 fois par semaine. Autres types d’aliments à éviter, ceux qui donnent un goût désagréable au lait maternel. Parmi eux, l’ail, l’oignon et l’asperge !
Quel est le rôle de la micro-nutrition dans la lactation ?
Des difficultés à allaiter peuvent être le signe de carences en micro-nutriments. On peut vérifier le bon fonctionnement de la thyroïde et l’absence de carences en vitamines, minéraux, et tout particulièrement, en iode, élément indispensable pendant l’allaitement, et de manière générale, pendant toute la grossesse. Le stress diminue la production de lait maternel. Certains micro-nutriments, comme le magnésium et les omégas 3 (EPA, DHA), sont efficaces pour soutenir le système nerveux des mamans allaitantes et… nourrir celui de leur bébé !
Et qu’en est-il de l’hygiène de vie quand on allaite ?
Avoir une bonne hygiène de vie est évidemment essentiel en période d’allaitement. Quand on allaite, on ne doit pas oublier de se reposer et, tout particulièrement, après chaque tétée. Bien se reposer est un bon moyen de gérer son stress. Enfin, il ne peut y avoir de bon allaitement sans stimulation. La lactation, c’est un peu la loi de l’offre et de la demande : plus bébé demande de lait, plus sa maman en produit. Mettez votre bout d’chou au sein quand il le demande. De plus, on n’a jamais trouvé de meilleur moyen d’éviter les engorgements !
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Un grand merci à Eva Ouahbé d’avoir si gentiment répondu à nos questions. Pour faire plus ample connaissance avec elle, retrouvez-la sur son site internet : www.evaouahbe.com