Avoir peur quand on est enfant, quoi de plus normal ? Peur du noir, des bêtes, des bruits ou de l’eau, vous ne savez pas toujours comment réagir face aux peurs de votre enfant. Alors, comment faire ? Existe-t-il quelques formules magiques ? Ilado vous livre les recettes des psychologues pour aider votre enfant à affronter ses peurs et à les dépasser.
Savoir accueillir la peur de votre enfant
Forcer un enfant qui a peur du noir à rester seul dans l’obscurité ou à aller se baigner alors qu’il a peur de l’eau ne l’aidera pas. Bien au contraire, ces pratiques dignes du Père Fouettard, ne feront que renforcer ses appréhensions ! C’est à lui de décider du moment où il sera prêt à dormir dans l’obscurité ou à se baigner dans la piscine. Bien sûr, vous pouvez l’aider à franchir ce cap. Même si ses peurs vous semblent irraisonnées ou un peu étranges, respectez-les et accueillez-les sans jugement, car elles sont bien réelles. Des phrases du genre « ce n’est rien », « ça va passer », « c’est fini » n’aident pas votre enfant. Il a besoin de parler de ce qui l’effraie avec vous, car ses parents sont les personnes en qui il a le plus confiance. Le meilleur des réflexes est de commencer par prendre le temps de l’écouter sans porter de jugement.
Aider votre enfant à identifier ses peurs
De quoi votre enfant a-t-il réellement peur ? Derrière la peur d’aller dormir se cache d’autres frayeurs beaucoup plus précises. L’univers des jeunes enfants est peuplé de personnages terrifiants. Demandez-lui de quoi il a peur exactement. Un monstre caché sous son lit ? Une sorcière qui tape avec son balai contre le volet de sa chambre ?… En en parlant avec lui, vous pourrez mettre en place des stratégies pour le rassurer. Allez vérifier ensemble qu’il n’y aucun monstre planqué sous son lit. Ouvrez la fenêtre et constatez avec lui qu’il n’y a aucune sorcière qui frappe contre le volet, juste une branche d’arbre agitée par le vent. A chaque fois qu’il a peur, rassurez-le en lui montrant que ce qui lui fait peur n’est pas réel, juste le fruit de son imagination.
Parlez de vos propres peurs d’enfant
Il y a une autre excellente façon de rassurer votre enfant : lui parler des peurs que vous éprouviez quand vous aviez son âge (en évitant d’évoquer les mêmes que les siennes). Vous pouvez lui raconter comment vous avez réussi à surmonter votre peur du noir, grâce à une petite veilleuse installée dans votre chambre. Elle restait allumée pour vous aider à vous endormir. Vous pouviez aussi l’allumer pendant la nuit pour vérifier qu’il n’y avait aucun monstre dans la chambre. Pour votre enfant, ses parents sont des modèles auxquels il souhaite ressembler. Alors, s’ils ont réussi à vaincre leurs peurs, lui aussi doit le faire !
Aidez votre enfant à maîtriser ses peurs
Chaque jour, avec votre aide, votre bambin va apprendre à contrôler ses peurs. A chaque fois qu’il progresse, encouragez-le ! En lui montrant qu’il remporte des victoires, vous lui donnerez confiance en lui et l’inciterez à poursuivre ses efforts. Il n’y a pas si longtemps, il avait peur d’aller dormir tous les soirs. Maintenant, les monstres qui peuplaient toutes ses nuits ne passent plus qu’une à deux fois par semaine. Bravo, bout d’chou tu fais des progrès ! Vous pouvez aussi lui rappeler le courage qu’il a eu dans le passé, le jour où il avait réussi à vaincre sa peur de l’eau. Tu te souviens, pendant les dernières vacances comme tu étais heureux de te baigner avec tes copains ? Tu vois, c’est facile ! Tu peux le refaire quand tu veux !
Petites et grandes peurs de l’enfant : comment bien les appréhender ?
Les peurs ne sont pas juste là pour embêter les enfants (et les parents) ; elles sont utiles à l’enfant, l’aident à se construire et à grandir, et à se protéger des risques. Cela dit, il y en a quand même de plus utiles que d’autres. Aider votre enfant à différencier celles qui le sont de celles qui ne le sont pas l’aidera à surmonter ses peurs tout en le protégeant des dangers.
La peur des monstres cachés sous le lit n’est pas utile, elle peut être surmontée sans faire prendre de risque à votre enfant. La peur de l’eau, elle, est utile, puisqu’elle le protège des risques de noyade. Elle ne doit pourtant pas l’empêcher d’apprendre à nager, car savoir nager est encore la meilleure façon d’éviter la noyade !
C’est là qu’intervient l’indispensable travail de prévention qui évitera à votre enfant de prendre des risques inutiles. Accordez aux peurs de votre enfant la place qu’elles doivent avoir, sans les minimiser, ni leur donner trop d’importance, et sans oublier le travail de prévention qui mettra votre bout d’chou à l’abri des risques ! Eh oui, c’est du boulot d’être parent ! Mais l’éducation n’est-elle pas un équilibre subtil entre le ni trop, ni trop peu ?
Les doudous mangeurs de chagrins
Ilado s’est inspiré d’une jolie tradition guatémaltèque, les poupées tracas, pour créer son « Doudou mangeur de chagrin », un truc quasi infaillible pour dire adieu à tous les petits soucis de vos bouts d’chou !
Ces doudous invitent les tout-petits à exprimer leurs tracas, et à les évacuer de façon amusante et naturelle :
– Avant de se coucher, votre enfant vous confie ses peurs, ses petits chagrins ou ses cauchemars, que vous notez sur un bout de papier.
– Ensemble, vous le glissez dans la bouche du doudou et nouez les rubans en prononçant la formule magique: « Doudou, je te confie ce petit chagrin et grâce à toi, Abracadabra, il aura disparu demain. Merci et bonne nuit ».
– Le lendemain matin, le bout de papier a disparu, emmenant avec lui les petits soucis.
Ce rituel peut également être pratiqué pendant la journée, pour aider votre tout-petit à reconnaitre ses émotions, tristesses ou colères, et à s’en libérer.
Les poupées TRACAS, un gri-gri pour chasser les peurs et les chagrins
Et si nous finissions notre voyage au pays des frousses enfantines par une jolie histoire ? Au Guatemala, on a une recette locale pour chasser les peurs ou tout autre problème un peu trop envahissant dans la vie des enfants : les poupées TRACAS. Il suffit de trois fois rien pour fabriquer ces délicieuses créatures protectrices. Quelques morceaux de tissu, du bois et du fil de fer assemblés ensemble, et le gri-gri prend forme. Les Guatémaltèques ont l’habitude d’offrir aux enfant ces petites poupées, de quelques centimètres de haut seulement, pour les rassurer. Il leur suffit de glisser la poupée sous leur oreiller, et c’en est fini des petits tourments du quotidien !